Massimo Guidici est chercheur CNRS à l'Institut de Physique de Nice (INPHYNI). Son domaine de recherche, la "photonique multimode" est un sujet novateur dédié à la génération et au contrôle d'états lumineux complexes pour des applications telles que le traitement de l'information, l'informatique photonique, la détection et l'imagerie.
Les coulisses d'une carrière en recherche
Massimo Guidici est chercheur CNRS à l'Institut de Physique de Nice (INPHYNI). Son domaine de recherche, la "photonique multimode", est un sujet novateur dédié à la génération et au contrôle d'états lumineux complexes pour des applications telles que le traitement de l'information, l'informatique photonique, la détection et l'imagerie.
Qu'est-ce qui vous a initialement attiré vers votre domaine de recherche ?
« J’ai été fasciné par le laser, cette source de lumière capable d’émettre un faisceau très directionnel et ayant des multiples applications. En particulier j’ai été fasciné par les lecteurs de CD qui, pendant ma jeunesse, devenaient populaires. »
Y a-t-il eu un moment particulier dans votre vie où vous avez su que vous vouliez devenir chercheur ?
« Depuis mon jeune âge j’ai toujours été fasciné par les sciences et par la démarche intellectuelle utilisée dans la recherche expérimentale. L’intérêt pour l’optique s’est précisé lors de mes études universitaires. »
Ses inspirations
« J’aime le travail d’expérimentateur, concevoir et réaliser des manipulations pour forcer un système physique à nous donner des réponses sur son comportement ou pour implémenter des fonctionnalités. »
La médiation scientifique selon Massimo Giudici
En quoi votre recherche a-t-elle des implications pratiques ou des applications dans le monde réel ?
« La possibilité de générer et de contrôler spatio temporellement un faisceau laser ouvre la voie à des applications pour le traitement de l’information, le calcul photonique, l’imagerie et la détection Lidar. »
Que vous apporte de parler de vos recherches au grand public ?
« Ce n’est pas évident pour moi de réussir à expliquer mes recherches en termes simples accessibles aux non-initiés. L’effort que je dois produire pour réussir cet exercice m’oblige à regarder mes recherches sous un angle nouveau, ce qui améliore ma compréhension des problèmes. »
Pensez-vous que les décideurs politiques pourraient davantage échanger avec les chercheuses et les chercheurs pour prendre certaines décisions ?
« Ah oui, aujourd’hui, il y a un vrai décalage entre la science et les gens, une méfiance généralisée. Des faits établis scientifiquement sont remis en question à des fins politiques (dérèglement climatique, théorie de l’évolution, découvertes en camp médical et beaucoup d’autres). Tout ça est extrêmement dangereux pour nos sociétés démocratiques.
L’impact sociétal d’un certain type de recherche scientifique prends forme sur plusieurs années, on n’est pas sur du court terme.... Cela n’est pas toujours clair pour les décideurs, d’où l’intérêt d’un éclairage de la part des scientifiques sur l’intérêt de ce type de recherche. »
L'objet de Massimo Guidici
Pour sortir des sentiers battus, nous avons demandé à ce chercheur de choisir un objet emblématique de ses études.
Le résultat ? Un viseur infrarouge pour voir les faisceaux laser invisible à l’œil nu !
« Pour mes recherches sur la photonique multimode, j'utilise un viseur infrarouge pour visualiser les faisceaux laser invisibles à l'œil nu. Dans notre projet Blason, nous explorons l'utilisation de structures lumineuses spéciales appelées « solitons dissipatifs ». Ces entités peuvent être activées et désactivées individuellement et se manifestent sous forme de pics lumineux dans les lasers. Ces « balles de lumière » peuvent être utilisées pour structurer les faisceaux laser ou pour le traitement de l'information. »
Découvrez le projet BLASON !