Laurent Labonté, chercheur CNRS à l'Institut de Physique de Nice (INPHYNI), travaille sur l'optique guidée et intégrée, avec un accent particulier sur les applications dans le domaine des communications quantiques.
Les coulisses d'une carrière en recherche
Laurent Labonté, chercheur CNRS à l'Institut de Physique de Nice (INPHYNI), travaille sur l'optique guidée et intégrée, avec un accent particulier sur les applications dans le domaine des communications quantiques.
Qu'est-ce qui vous a initialement attiré vers votre domaine de recherche ?
« Ce qui m'a initialement attiré vers la photonique, c'est la fascination pour la lumière. C'est un domaine extrêmement transverse, avec des applications dans l'automobile, l'astronomie, le contrôle qualité et le domaine médical. Ce domaine est à la fois très appliqué et fondamental, touchant à toutes les dimensions possibles. »
Ses inspirations
« Je puis quotidiennement mon inspiration dans diverses sources, que ce soit à travers la lecture assidue de travaux, la collaboration avec mes pairs au quotidien, ou l’écoute attentive d’orateurs de conférence dont leur charisme m’impressionne particulièrement. Mes influences ne se limitent pas à une seule origine, mais s’étendent à travers les multiples facettes des personnes qui m’entourent. »
« Il y a eu un moment particulier dans ma vie où j'ai su que je voulais devenir chercheur : c'était durant mon master, et cette envie s'est confirmée lors de ma thèse. »
En quoi consiste votre recherche ?
« Ma recherche vise à perfectionner des systèmes basés sur des technologies classiques déjà existants, en exploitant le potentiel des technologies quantiques pour les rendre plus fiables et plus précis. Je fais référence plus particulièrement à l’amélioration des performances des fibres optiques et à la création de capteurs à la fois plus sensibles et plus discrets. »
La médiation scientifique selon Laurent Labonté
Que vous apporte de parler de vos recherches au grand public ?
« Parler de mes recherches au grand public m’apporte non seulement un échange enrichissant, mais aussi l’opportunité d’approfondir mes connaissances, de me réinventer en adaptant mon discours, et de renforcer mon ancrage dans la réalité des enjeux que nous abordons. »
Pensez-vous que les décideurs politiques pourraient davantage échanger avec les chercheuses et les chercheurs pour prendre certaines décisions ?
« La médiation scientifique peut être un moyen efficace d’atteindre les décideurs politiques. Elle peut offrir des solutions à la jeunesse et au vivre ensemble en proposant des projets scientifiques fédérateurs nécessitant une grande diversité de compétences. On pourrait imaginer des solutions techniques et technologiques pour améliorer la vie dans les quartiers, aider plus rapidement les personnes en difficulté. La promotion de ces initiatives passe par la médiation scientifique. »
Que diriez-vous à un collègue pour le convaincre de se lancer ans la médiation scientifique ?
« Je lui recommanderais vivement de se lancer dans la médiation scientifique, car elle offre des moments de discussion enrichissantes, un étonnement réciproque et une joie immense qui sont extrêmement gratifiants. »
Auriez-vous une anecdote à partager en lien avec votre expérience en médiation scientifique ?
« Lors d'un café des sciences intitulé « L’aventure scientifique », j'ai eu l'occasion de participer à l'inauguration d'un bus scientifique. Ce fut un moment mémorable, d'autant plus que nous avons eu la chance d’accueillir Monsieur Claude Cohen-Tannoudji, prix Nobel de physique en 1997 pour ses travaux sur le refroidissement et le confinement d'atomes par laser. »
L'objet de Laurent Labonté
Pour sortir des sentiers battus, nous avons demandé à ce chercheur de choisir un objet emblématique de ses études.
Le résultat ? Un CD de Dream Theater
« La sélection de l'objet, l'album Metropolis de Dream Theater, provient du fait que mon chef d'équipe, avec qui j'ai rédigé le projet, me l'a fait découvrir pendant le processus de rédaction. »
Découvrez le projet METROPOLIS !