Giorgio Krstulovic est chercheur CNRS au laboratoire Lagrange à l'Observatoire de la Côte d'Azur. Ses travaux portent principalement sur l'étude analytique et numérique des systèmes complexes hors d'équilibre, tels que les fluides turbulents classiques et quantiques.
Les coulisses d'une carrière en recherche
Giogio Krstulovic est chercheur CNRS au laboratoire Lagrange à l'Observatoire de la Côte d'Azur. Ses travaux portent principalement sur l'étude analytique et numérique des systèmes complexes hors d'équilibre, tels que les fluides turbulents classiques et quantiques.
Qu'est-ce qui vous a initialement attiré vers votre domaine de recherche ?
« J’ai toujours été attiré depuis mon enfance par le mouvement des fluides. Bien plus tard, j’ai découvert sa description mathématique et été introduit à la mécanique quantique. Tous ces éléments, qui se combinaient de façon parfaite dans le superfluide, m’ont fortement attiré vers ce domaine. »
Y a-t-il eu un moment particulier dans votre vie où vous avez su que vous vouliez devenir chercheur ?
« Oui, quand j’appris l’existence d’une discipline qu’étudie les tremblements de terre, la géophysique ! Bien sûr, cela n’a rien à à voir avec les superfluides, à part peut-être d’avoir des ondes qui se propagent dans tous les sens ! »
En quoi consiste votre recherche ?
« Ma recherche aide à comprendre la turbulence et la dynamique des tourbillons. La turbulence est présente dans un grand nombre de processus industriels et naturels. »
Que vous apporte de parler de vos recherches au grand public ?
« Une grande satisfaction de dévoiler quelque chose qui me passionne, et peut-être faire rêver les gens, surtout les petits. En général, partager une connaissance avec quelqu’un d’autre est toujours enrichissant, quand il s’agit du grand public, même si je n’ai pas une grande expérience, je dirais qu’on a beaucoup plus à partager. En plus, souvent les questions les plus naïves nous font bien réfléchir et nous amènent à réfléchir différemment. »
Partager vos recherches avec les scolaires est-il un moyen efficace pour leur donner envie de s'intéresser aux sciences et pourquoi pas s'orienter vers les sciences ?
« Oui, je pense que c’est important de faire découvrir des métiers qui ne sont pas forcément dans le radar de jeunes et de faire rêver. L’art, le théâtre, le cinéma le font, pour quoi pas la science ? On a tout pour le faire (sauf peut-être le temps et les moyens). »
La médiation scientifique selon Giorgio Krstulovic
Que diriez-vous à un collègue pour le convaincre de se lancer dans la médiation scientifique ?
« On doit rester connectés avec le monde, en fin de compte, notre recherche est financée par tous. On doit aussi donner l’opportunité, surtout aux jeunes des milieux défavorisés, de voir l’existence du métier de chercheur. Même si cela n’assure rien forcément dans leur avenir, ça peut augmenter leur motivation dans leurs études. »
Pensez-vous que les décideurs politiques pourraient davantage échanger avec les chercheuses et les chercheurs pour prendre certaines décisions ?
« Pas vraiment, c’est un peu risqué. Dans la médiation scientifique, on doit forcément simplifier les choses, les rendant accessibles au grand public, on perd les aspects techniques de la recherche, qu’en fin de compte devraient être les points à considérer dans les décisions politiques. De plus, être un très grand scientifique n’implique pas forcément d’être un grand médiateur et vice-versa. »
L'objet de Giorgio Krstulovic
Le résultat ? Une lampe vortex
« J'ai choisi cette lampe à vortex pour montrer comment les particules dans les superfluides interagissent avec les vortex quantiques. Elle illustre visuellement les dynamiques complexes que nous étudions dans nos recherches sur la turbulence quantique.»
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