Didier Pisani, chercheur CNRS au Laboratoire de Physiomédecine Moléculaire (LP2M), explore les mécanismes de protection contre l'ischémie/reperfusion et la modulation du stress oxydatif. Ses recherches se concentrent également sur le métabolisme cellulaire et le stress énergétique.
Les coulisses d'une carrière en recherche
Didier Pisani, chercheur CNRS au Laboratoire de Physiomédecine Moléculaire (LP2M), explore les mécanismes de protection contre l'ischémie/reperfusion et la modulation du stress oxydatif. Ses recherches se concentrent également sur le métabolisme cellulaire et le stress énergétique.
Qu'est-ce qui vous a initialement attiré vers votre domaine de recherche ?
« Le côté ludique, passionnant et novateur d’un projet de recherche ainsi que la liberté de choix dans les questions à se poser. »
Y a-t-il eu un moment particulier dans votre vie où vous avez su que vous vouliez devenir chercheur ?
« Au cours de mes deux premières années universitaires j’ai pu effectuer plusieurs stages pratiques au sein de l’Observatoire Océanologique Européen (Centre Scientifique de Monaco) qui m’ont permis de découvrir et de me passionner pour les métiers de la Recherche. »
En quoi consiste votre recherche ?
« Au sein de l'équipe Pathophysiologie du Transport Ioniques, notre recherche vise à améliorer nos connaissances sur les mécanismes des transporteurs contrôlant les principaux paramètres biologiques dont le métabolisme.
Nos recherches ont plus particulièrement pour but de préserver au mieux les organes lors d’une transplantation au moment où ils ne sont plus alimentés ni par la circulation sanguine du donneur ni du receveur.
D’autres applications pour améliorer la récupération du cerveau et du cœur après un arrêt circulatoire comme lors de l’infarctus du myocarde et de l’accident vasculaire cérébral sont aussi en développement. »
Ses inspirations
« Aucune en particulier, c’est l’addition de nombreuses personnes côtoyaient depuis toutes ces années qu’ils aient été mes superviseurs ou mes collaborateurs. »
La médiation scientifique selon Didier Pisani
Que vous apporte de parler de vos recherches au grand public ?
« Bien que j'aie peu d'expérience en médiation, parler de mes recherches permet de montrer le côté passionnant et engagé de ce métier auprès du grand public »
Que diriez-vous à un collègue pour le convaincre de se lancer dans la médiation scientifique ?
« Je ne me permettrais pas de donner des conseils avec le peu d'expérience en médiation que j'ai, mais je pense que partager notre passion peut vraiment enrichir notre travail. »
Partager vos recherches avec les scolaires est-il un moyen efficace pour leur donner envie de s'intéresser aux sciences et pourquoi pas s'orienter vers les sciences ?
« C’est un moyen efficace mais je pense surtout pour ceux qui ont déjà une appétence pour les Sciences. »
Pensez-vous que les décideurs politiques pourraient davantage échanger avec les chercheuses et les chercheurs pour prendre certaines décisions ?
« Certainement, cela leurs permettraient d’avoir un point de vue plus pragmatique et à plus long terme sur certains points. »
Auriez-vous une anecdote à partager en lien avec votre expérience en médiation scientifique ?
« Pas une anecdote précise, mais plutôt l’incompréhension à chaque fois entre les résultats très positifs que l’on obtient en laboratoire et le fait que ce ne soit pas suivi par des applications en clinique. »
L'objet de Didier Pisani
Pour sortir des sentiers battus, nous avons demandé à ce chercheur de choisir un objet emblématique de ses études.
Le résultat ? Un canard plongeur en plastique !
« J'ai choisi de photographier un canard en plastique habillé en plongeur pour illustrer nos recherches, car il représente de manière ludique l'idée d'un organe plongé dans un environnement sans oxygène, tout comme nos travaux visent à protéger les organes durant leur période sans circulation sanguine. Cette image symbolise la manière dont nous cherchons à améliorer la survie et la récupération des organes en situation d'ischémie, qu'il s'agisse de transplantation ou d'accidents vasculaires. »
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